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La loi Alur (accès au logement et urbanisme rénové) limite le montant initial du loyer fixé par le bailleur à celui du loyer de référence majoré établit par arrêté préfectoral dans les zones dites "tendues". Elle permet par ailleurs au locataire d'obtenir la réduction de son loyer dans ces zones sur la base de ce loyer de référence. Cette mesure sera effective progressivement, au fur et à mesure de la parution des arrêtés préfectoraux pris localement.
Le loyer d'un logement vide ou meublé peut être réévalué au moment du renouvellement du bail s'il est manifestement sous-évalué par rapport aux prix du marché. Cette réévaluation est possible sous réserve de respecter une procédure précise.
Pour réévaluer le loyer au niveau du marché, le bailleur doit en faire la proposition à son locataire dans les formes et dans les délais.
Si le bailleur estime que le loyer est manifestement sous-évalué, il peut proposer au locataire un nouveau loyer fixé par référence aux loyers habituellement constatés dans le voisinage pour des logements comparables.
Il doit faire cette proposition :
au moins 6 mois avant le terme du contrat,
par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ou signifié par acte d'huissier.
La notification de la proposition de réévaluation doit reproduire intégralement, sous peine de nullité, les dispositions légales relatives à la réévaluation de loyer (de l'article 17-2 de la loi de 1989) et indiquer le montant du nouveau loyer proposé ainsi que la liste des références ayant servi à le déterminer.
Attention : lorsque le bailleur propose au locataire le renouvellement du bail avec un loyer réévalué, il n'a pas le droit de donner congé au locataire pour le même terme du bail, ce qui reviendrait à forcer la main du locataire voulant rester dans les murs.
La sous-évaluation du loyer est justifiée par comparaison avec des loyers dits "loyers de référence" qui correspondent aux loyers pratiqués dans le voisinage pour des logements comparables.
Ces logements doivent être situés soit dans le même groupe d’immeubles, soit dans un autre groupe d’immeubles comportant des caractéristiques similaires et situés dans la même zone géographique.
Le bailleur doit fournir :
6 références minimum dans les communes faisant partie d’une agglomération de plus d’un million d’habitants,
3 références dans les autres zones géographiques.
Deux tiers de ces références au moins doivent correspondre à des locations pour lesquelles il n’y a pas eu de changement de locataires depuis au moins 3 ans.
Chaque référence doit mentionner :
le nom de la rue et la dizaine de numéros où se situe l’immeuble,
la qualité et l’époque de construction de l’immeuble,
l’étage du logement et la présence éventuelle d’un ascenseur,
la surface habitable du logement et le nombre de ses pièces habitables,
l’existence d’annexes éventuelles,
son état d’équipement, notamment présence d’eau courante, de W-C intérieur, de salle d’eau, de chauffage,
la période de construction de l’immeuble,
l’indication selon laquelle le locataire est dans les lieux depuis au moins 3 ans,
le montant du loyer mensuel hors charges effectivement exigé.
Dans un certain nombre de communes (particuliers) où sont observés des niveaux de loyers trop élevés, cette hausse est plafonnée pour les contrats de location renouvelés entre le 1er août 2014 au 31 juillet 2015.
La hausse ne doit pas dépasser la plus élevée des 2 limites suivantes :
50% de la différence entre le loyer qui correspondrait aux loyers du voisinage pour des logements comparables et le dernier loyer appliqué au locataire avant le renouvellement du bail (éventuellement révisé (particuliers) si cela n'a pas été fait),
une majoration du loyer annuel égale à 15 % du coût réel des travaux d’amélioration ou de mise aux normes réalisés depuis le dernier renouvellement du contrat de location si le montant de ces travaux équivaux au minimum à celui de la dernière année de loyer (exemple : si les travaux s’élèvent à 4000 € TTC pour un loyer mensuel de 300 € (soit 3600 € annuels) , le loyer mensuel peut être majoré de 4000 € X 15 %, soit 600 € / 12 = 50 €).
À savoir : le coût des travaux d'amélioration portant sur les parties communes à prendre en compte est déterminé en fonction des millièmes correspondant au logement en cause.
Le locataire peut :
soit accepter par écrit l’augmentation proposée,
soit la refuser.
Le défaut de réponse du locataire 4 mois avant la fin du bail équivaut à un refus de sa part.
Si le locataire accepte, l’augmentation est acquise par accord entre les parties.
En cas de désaccord du locataire ou à défaut de réponse du locataire 4 mois avant le terme du contrat, l'une ou l'autre des parties peut saisir la commission départementale de conciliation. Celle-ci s'efforce de concilier les parties.
À défaut de conciliation entre elles, la commission rend un avis pouvant être transmis au juge saisi par l'une ou l'autre des parties. La commission convoque alors le bailleur et le locataire et essaie de trouver un accord. Lors de cette conciliation, le locataire peut présenter ses propres références.
La commission rend son avis dans un délai de 2 mois.
Si elle n’a pas constaté d’accord entre propriétaire et locataire, le juge peut être saisi avant le terme du bail. Il fixe alors lui-même le loyer.
À savoir : si aucun accord n'intervient avant la fin du bail, le propriétaire peut saisir le juge d'instance. En effet, en cas de désaccord, si le juge n'est pas saisi, le bail est alors reconduit aux conditions antérieures de loyer (dernier loyer révisé selon l'IRL).
Certaines références (par exemple, période de construction d'un immeuble) peuvent être obtenues, à Paris, auprès de l’observatoire des loyers de l’agglomération parisienne (OLAP) ou auprès de la mairie. Il existe également des observatoires en province : il convient de se renseigner auprès de la direction départementale en charge des territoires et de la mer (DDTM) pour obtenir leurs coordonnées.
Il s'agit :
en métropole (Amiens, Annecy, Annemasse, Arles, Beauvais, Bordeaux, Caen, Creil, Douai-Lens, Forbach, Fréjus, Grenoble, la Rochelle, le Havre, Lille, Lyon, Marseille-Aix, Meaux, Menton, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg, Toulon et Toulouse),
en outre-mer (Basse-Terre, Cayenne, Fort-de-France, le Robert, Mamoudzou, Pointe-à-Pitre-Les Abymes, Saint-André, Saint-Denis, Saint-Louis, Saint-Paul et Saint-Pierre).
Il s'agit des travaux :
apportant un équipement nouveau, un service ou une qualité supérieurs au niveau des prestations existantes
ou apportant une qualité permettant de diminuer de façon certaine les dépenses d'entretien et d'exploitation
ou apportant une plus grande sécurité pour les biens comme pour les personnes.
Exemples : travaux de carrelage, d'éléments dans la salle de bain ou de travaux d'installation d'un digicode.
Des spécialistes de l'Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil) répondent à toutes les questions relatives au dispositif d'encadrement des loyers.
0 805 160 111 (numéro vert gratuit)
2, place du Général Leclerc
14370 ARGENCES
02 31 27 90 60
Ouvert
Lundi : 9h-12h
Mardi : 9h-12h / 14h-18h30
Mercredi : 9h-12h / 14h-17h
Jeudi : 9h-12h / 14h-17h
Vendredi : 9h-12h / 14h-16h30