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Si vous n'êtes pas satisfait des soins que vous avez reçus, que vous êtes victime d'un accident médical, d'une affection iatrogène ou d'une infection nosocomiale, vous pouvez saisir la commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CCI). Selon la gravité du préjudice, la procédure sera celle de la conciliation ou celle du règlement amiable.
Si vous n'êtes pas satisfait des soins que vous avez reçus, que vous êtes victime d'un accident médical, d'une Affection due à un médicament ou un traitement prescrit (particuliers) ou d'une Infection contractée par un patient au moins 48 heures après le début de son hospitalisation (particuliers), vous pouvez saisir la commission de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CCI).
La victime ou ses représentants légaux s'il s'agit d'un mineur ou d'un majeur protégé
Ses ayants droit, en cas de décès
Vous devez agir dans un délai de 10 ans à compter de la En matière de sécurité sociale, moment où la lésion n'est plus susceptible d'évoluer à court terme et peut être considérée comme ayant un caractère permanent (particuliers) du dommage.
La saisine de la commission n'exclut pas le recours à une procédure judiciaire. Toutefois, elle suspend les délais de prescription et de recours juridictionnel jusqu'à l'issue de la procédure en cas de procédure amiable.
Vous devez informer la CCI de toutes les procédures en cours (notamment judiciaires) pour les mêmes faits sous peine de recours contre vous.
La commission doit être saisie au moyen du formulaire cerfa n°12245*03 (particuliers) accompagné des pièces justificatives.
Le dossier doit être déposé ou envoyé par lettre recommandée avec accusé de réception auprès de la commission régionale dont vous dépendez (particuliers).
Cette procédure concerne les faits qui se sont déroulés après le 5 septembre 2001. Elle est possible si vous vous trouvez dans l'un des cas suivants :
vous n'êtes pas satisfait des soins que vous avez reçus,
vous êtes en désaccord avec un professionnel ou un établissement de santé,
vous avez été victime d'un dommage dont la gravité est inférieure au seuil de gravité.
Le président de la CCI accuse réception de la demande. Il informe les personnes mises en cause de la procédure et peut demander des renseignements complémentaires à chacune des parties. Selon le contenu du dossier et avec votre accord, la commission :
transmet votre demande à la commission des relations avec les usagers (particuliers) de l'établissement,
délègue la mission de conciliation à l'un de ses membres ou à un médiateur indépendant,
étudie elle-même les faits.
La commission s'efforce de trouver un compromis entre les parties et, à l'issue des échanges, établit un document faisant apparaître le résultat de la conciliation. Il est signé par les parties et une copie est remise à chacune d'entre elles.
Pour que cette procédure s'applique, il faut que votre préjudice soit supérieur au seuil de gravité.
La CCI vérifie que c'est bien le cas.
Le dépassement du seuil peut être reconnu si vous êtes déclaré définitivement inapte à exercer votre profession ou si vos conditions d'existence s'en trouvent gravement troublées.
Le président accuse réception de la demande et réclame les éventuelles pièces manquantes. Lorsque le dossier est complet, la commission dispose d'un délai de 6 mois pour rendre son avis.
En cas de doute sur la recevabilité du dossier, le président nomme un expert. Les parties sont informées de sa décision. En cas d'irrecevabilité, vous pouvez saisir la commission d'une demande de conciliation.
Si le dossier est jugé recevable, le président nomme un expert ou un collège d'experts et fixe un délai de remise du rapport d'expertise.
Une copie de ce rapport est transmise à chaque partie au moins 10 jours avant la date de réunion de la commission.
Les parties sont convoquées devant la CCI et peuvent se faire assister ou représenter par une personne de leur choix. Elles peuvent y être entendues à leur demande expresse ou à la demande de la commission.
À l'issue de la séance, la commission émet un avis, signé par le président et adressé aux parties. Il est accompagné des pièces nécessaires à l'établissement d'une offre d'indemnisation.
L'indemnisation peut être versée par l'assureur du professionnel responsable ou par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux (Oniam).
Si une responsabilité est établie par la commission, l'assureur du professionnel de santé doit faire une proposition d'indemnisation, dans un délai de 4 mois suivant la réception de l'avis. Cette offre a un caractère provisionnel (c'est-à-dire qu'il s'agit d'une avance sur indemnisation) si l'assureur n'a pas été informé de la consolidation de l'état de la victime. Une fois informé de la consolidation, l'assureur a 2 mois pour faire une proposition d'indemnisation définitive.
L'offre doit indiquer pour chaque point sur lequel porte le préjudice :
l'évaluation retenue,
le caractère provisionnel ou définitif de l'offre,
le montant des indemnités qui reviennent à la victime ou à ses ayants droit.
Si l'assureur n'a pas effectué d'offre dans les 4 mois, ou si le professionnel n'est pas assuré, la victime ou ses ayants droit peut s'adresser à l'Oniam par lettre recommandée avec accusé de réception.
L'Oniam se substitue à l'assureur pour établir une offre et indemniser le demandeur dans les mêmes délais.
Si le préjudice n'est lié à aucun acte engageant la responsabilité d'un professionnel de santé, on parle d'aléa thérapeutique. L'indemnisation de la victime est alors prise en charge par l'Oniam, seulement si le dommage dépasse le seuil de gravité.
La procédure et les délais d'indemnisation sont identiques à ceux qui s'imposent à l'assureur ; la victime peut accepter ou refuser l'offre dans les mêmes conditions.
L'acceptation de l'offre par la victime supprime la possibilité de faire un recours devant un tribunal administratif ou civil ou de percevoir une indemnisation de la part d'un autre organisme.
Cependant, en cas d'aggravation des dommages ou de décès résultant d'une affection nosocomiale, l'Oniam prend en charge l'indemnisation de la victime ou de ses ayants droit.
L'assureur du professionnel dispose d'un mois après réception de l'acceptation de son offre pour verser le montant. Si le délai est dépassé, il doit acquitter en plus des intérêts sur les montants à verser, correspondant à 2 fois le taux légal par journée de retard.
En cas de contestation de l'offre de l'assureur ou d'absence d'offre de la part de l'Oniam, il est possible de saisir le tribunal compétent selon la nature du fait qui a généré le dommage :
le tribunal administratif si la responsabilité d'un hôpital public est engagée,
le tribunal d'instance s'il s'agit d'un établissement privé,
le tribunal correctionnel si le dommage est imputable à une faute.
Le seuil de gravité est déterminé selon les critères suivants :
le dommage doit avoir entraîné une atteinte permanente à l'intégrité physique et psychique supérieure à 24 %,
ou avoir entraîné un arrêt des activités professionnelles ou un déficit fonctionnel temporaire d'au moins 6 mois consécutifs, ou 6 mois non consécutifs sur une période de 12 mois.
À titre exceptionnel, le caractère de gravité peut être reconnu lorsque la victime est déclarée définitivement inapte à exercer son activité professionnelle ou lorsque ses conditions d'existence s'en trouvent gravement troublées.
Il correspond à la somme d'argent due à un créancier en cas de retard de paiement. Le taux d'intérêt légal est fixé par le ministère chargé de l'économie chaque semestre.
2, place du Général Leclerc
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02 31 27 90 60
Ouvert
Lundi : 9h-12h
Mardi : 9h-12h / 14h-18h30
Mercredi : 9h-12h / 14h-17h
Jeudi : 9h-12h / 14h-17h
Vendredi : 9h-12h / 14h-16h30