- Contactez-nous : 02 31 27 90 60
Lorsqu'un impayé n'a pu être réglé à l'amiable (après relance et mise en demeure), qu'il s'agisse d'une créance civile ou commerciale, un créancier peut contraindre son débiteur à honorer ses engagements, quel qu'en soit le montant, grâce à la procédure judiciaire de l'injonction de payer.
Il est possible d'engager une procédure d'injonction de payer, dans chacun des cas suivants :
la créance (somme qui est due) résulte d'un contrat ou d'une obligation statutaire, et son montant est déterminé,
la créance résulte d'une lettre de change, d'un billet à ordre, de l'acceptation d'une cession de créance professionnelle (bordereau Dailly (professionnels)).
Il n'y a pas de montant minimum pour engager une telle procédure.
À savoir : l'injonction de payer ne peut pas être utilisée pour obtenir le paiement d'un chèque sans provision, pour lequel il existe une procédure spécifique (professionnels) de recouvrement.
La juridiction compétente pour prononcer l'injonction de payer dépend du montant et de la nature du litige.
Type de demande |
Montant du litige |
Juridiction compétente |
Forme de la requête |
---|---|---|---|
Contrat de crédit à la consommation Contrat de louage d'immeubles |
Jusqu'à 4 000 € |
Tribunal d'instance |
cerfa n°12948*03 (professionnels) |
Autre litige |
Jusqu'à 4 000 € |
Juridiction de proximité |
cerfa n°12947*03 (professionnels) |
Tout litige |
Entre 4 000 € et 10 000 € |
Tribunal d'instance |
cerfa n°12948*03 (professionnels) |
Tout litige |
Supérieur à 10 000 € |
Tribunal de grande instance |
cerfa n°14896*02 (professionnels) |
Dette commerciale (entre professionnels) Dette résultant d'une lettre de change acceptée |
Tout montant |
Tribunal de commerce |
|
Le tribunal compétent est celui du domicile (ou siège social) du débiteur. Il existe toutefois des exceptions, comme par exemple en cas d'impayés de charges de copropriété (particuliers) ; le tribunal compétent est alors celui du lieu où est situé l'immeuble.
La requête contient :
pour les personnes physiques, l'indication des nom, prénoms, profession, domicile, nationalité, date et lieu de naissance du demandeur,
l'indication des nom et domicile de la personne contre laquelle la demande est formée, ou, s'il s'agit d'une personne morale, de sa dénomination et de son siège social,
l'objet de la demande,
l'indication précise du montant de la somme réclamée avec le décompte des différents éléments de la créance et le fondement de celle-ci.
Elle est accompagnée de toutes les pièces justificatives prouvant le bien-fondé de la demande (bon de commande, contrat, facture impayée, lettre de mise en demeure, etc.).
Si l'une des indications est manquante, la demande est nulle.
Le créancier doit adresser ou remettre sa demande au Service d'un tribunal composé de fonctionnaires qui assistent les magistrats dans leur mission (professionnels) de la juridiction compétente, avant la fin du délai de prescription applicable (professionnels).
La requête peut être remise par le créancier lui-même, un avocat, un huissier de justice ou tout autre mandataire muni d'un pouvoir spécial.
Si le juge estime la requête justifiée, il rend une ordonnance portant injonction de payer pour la somme qu'il retient. Dans un délai de 6 mois à partir de cette décision, le créancier doit en informer son débiteur par huissier de justice. (particuliers)
Si, au contraire, le juge rejette la demande, le créancier ne dispose d'aucun recours, mais il peut engager une procédure judiciaire classique.
Le débiteur dispose d'1 mois à partir de son information par le créancier pour contester l'ordonnance d'injonction, par voie d'Voie de recours en justice, civile ou pénale, ouverte aux personnes n'ayant pas eu connaissance d'un procès à leur encontre, et qui leur permet d'être à nouveau jugées par le même tribunal (professionnels) auprès du tribunal qui l'a rendue.
Il peut saisir le tribunal :
soit par déclaration auprès du greffe du tribunal, en se rendant sur place,
soit par lettre (professionnels) recommandée avec accusé de réception. Dans ce cas, il convient de joindre à l'envoi toutes les pièces utiles (copie de l'injonction reçue, références figurant sur la décision...).
Le tribunal convoque les parties. Il les entend puis tente de les concilier et à défaut, rend un jugement. La représentation par avocat n'est pas obligatoire, sauf en cas de procédure devant le tribunal de grande instance.
Ce jugement peut être contesté devant la cour d'appel par le créancier ou le débiteur, si le montant de la demande est supérieur à 4 000 €.
Dans les autres cas, il peut être contesté devant la cour de cassation.
Si le débiteur ne répond pas à l'injonction de payer à l'expiration du délai d'1 mois, le créancier peut demander au greffe d'apposer la formule exécutoire sur l'ordonnance. Celle-ci possède alors valeur de jugement.
Pour faire exécuter l'ordonnance, le créancier peut s'adresser à un huissier de justice (particuliers).
En cas de requête en injonction de payer relative à une dette commerciale, déposée au tribunal de commerce, des frais de greffe de 39 € doivent être acquittés. Ils sont payables dans les 15 jours qui suivent la présentation de la requête.
L'opposition du débiteur est reçue sans frais par le greffier. Le créancier se voit en revanche demander de payer les frais de greffe dans les 15 jours de l'opposition.
Ces frais ne comprennent pas les éventuels frais d'huissier, à prévoir en application des règles légales et des usages locaux.
2, place du Général Leclerc
14370 ARGENCES
02 31 27 90 60
Ouvert
Lundi : 9h-12h
Mardi : 9h-12h / 14h-18h30
Mercredi : 9h-12h / 14h-17h
Jeudi : 9h-12h / 14h-17h
Vendredi : 9h-12h / 14h-16h30